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mardi 19 septembre 2017

Bilan et Palmarès : 23ème "Etrange Festival" !


Encore une fois, un Festival d'immense qualité cette année : 
Voici donc les principaux films primés de cette 23 ème édition !





Et si vous désirez en savoir plus sur les avis critiques des films primés et d'autres surprises de ce foisonnant programme, la suite à lire est ci-dessous ou en cliquant sur "plus d'infos" :


Et on revient sans plus attendre avec le "Grand Prix" de cette année 2017 "La Lune de Jupiter", pour lequel "Les Chroniques d'Atreyu" partage le verdict du jury pour cette perle du cinéma hongrois avec un réalisateur très prometteur pour les années à venir, en la personne de "Kornel Mundruczo". Déja très remarqué avec son premier film à l'Etrange en 2015, "White Dog", nul doute qu'ici il confirme avec un talent indéniable son sens de l'originalité à travers un scénario brillant qui allie parabole sociétal et fantastique contemporain.
C'est un film qu'il vous faut découvrir absolument tant il est marquant de par sa réalisation inventive et ses incroyables effets spéciaux,  mais aussi et surtout de par le sujet traité qui laisse planer une réflexion solide sur les apparences, le traitement des médias ou encore le pouvoir, au delà d'un portrait touchant d'un homme à qui il arrive quelque chose d'inexplicable.

Un bijou conceptuel audacieux et surprenant ! 




Passons maintenant au "Prix du Public" qui lui aussi, a toute son importance dans le coeur des spectateurs chaque année :

"Les Bonnes Manières" signé Juliana Rojas et Marco Dutra reste également une excellente surprise, à mi chemin entre le fantastique et l'horreur qui s'amuse des conventions pour alterner efficacement entre les genres ! 
Le duo mixte des réalisateurs de cette fable sociale et atypique, a su conquérir le public et c'est tout a fait mérité !






Notons que les deux court-métrages restent tous deux particulièrement réussis dans leurs thèmes respectifs, déjà avec le "Grand Prix Canal +" : "Other people's Heads" (qui sera donc diffusé sur la chaîne dans le programme courts)





















Cocorico  avec le 2ème court primé "Un ciel bleu presque parfait" de Quarxx, récompensé par le Public, pour un court complètement hors norme qu'il faut vraiment savourer comme une drôle d'expérience !













Biensûr parmi tous les films proposés, en compétition ou pas,  même si nous avons dû faire des choix, voici ceux, qui, en particulier, ont retenu toute notre attention : 




"Mise à mort du cerf sacré" du grec Yorgos Lanthimos ("Canine") , avec deux stars américaines à l'affiche en la personne de Nicole Kidman et Colin Farrell, pour un film à l'ambiance vraiment oppressante  (notamment sur la bande son) sur la destruction progressive d'une cellule familiale dû à la mauvaise influence d'un jeune garçon de nature sympathique mais qui s'avère pourtant effrayant dans sa manière de concevoir l'importance des relations humaines.







Autre pépite, norvégienne cette fois, qui mérite sa place dans ce bilan, "Thelma" de Joachim Trier ("Oslo 31 Août") une histoire profonde d'une jeune fille aux pouvoirs émotionnels destructeurs centré autour d'une histoire d'amour sur fond de drame familial ou le passé de "Thelma" joue un rôle majeur.







De la sf coréenne ambititieuse parfaitement maîtrisé avec le brillant "A Day" de Cho Sun Ho, sur une thématique délicate à traiter : le phénomène des boucles temporelles


Un pur divertissement mené avec un talent indéniable par le réalisateur qui réussit ici, sur un rythme totalement maitrisé, à rendre ce récit passionnant.  On suit la répétition d'un fait dramatique ou un père voit sa petite fille mourir lors d'un accident, encore et encore alors qu'au même moment, un autre homme est touché par le même phénomène temporel, en assistant à la mort de sa femme, jour après jour...
Les deux hommes vont finir par se rencontrer sur le lieu du drame, et essayer de sortir de cette spirale infernale pour changer le cours du temps !
 Absolument palpitant de bout en bout, un véritable ride movie qui évite soigneusement les incohérences pour clore le film de manière brillante et somme toute, logique ! 



                                                                 MAIS AUSSI :



N'oublions pas de citer pêle-mêle, le film d'ouverture survitaminé "Mayhem"
de Joe Lynch, qui bien que trop répétitif s'avère plutot sympathique dans l'ensemble, ou encore le dynamique et déjanté polar "Low Life" de Ryan Prows, à la galerie de personnages tous plus barrés les uns que les autres, ainsi que le gorissime "Game of Death" de Sébastien Landry et Laurence Morais-Lagacé qui plonge un groupe de jeunes fêtards dans un jeu mortel sans issue, sauf pour une seule personne !






Et pour finir je citerai une très bonne incursion dans le genre fantastique, avec le dernier film de Xavier Gens "Cold Skin", (son meilleur pour ma part) qui retrace la venue d'un homme sur une île ou des créatures aquatiques attaquent régulièrement à la nuit tombée, un vieil ermite isolé depuis son naufrage.
Le nouveau venu va devoir l'aider à prendre part au combat, et finir par découvrir la véritable nature de ces êtres qui siègent dans les profondeurs environnantes.
Avec une réalisation particulièrement soignée (la photo, les décors et les sfx sont de toute beauté) , "Gens" adapte aussi fidèlement que possible, un livre majeur de la littérature fantastique qu'il retranscrit avec un savoir faire indéniable.










Parmi les films en sélection, revenons sur d'autres œuvres moins marquantes, que je citerais plutôt comme des déceptions toujours d'un point de vue critique :


Bien que "Bertrand Mandico" soit un esthète en matière d'imageries visuelles, notamment à travers ses clips ou court métrages, son premier long, "Les Garçons Sauvages" n'en reste pas moins un exercice de style très personnel, avec de bonnes idées qui a certes sa place dans un Festival comme l'Etrange, mais pour lequel le voyage proposé, aux allures fantasmagoriques, ne plaira sans doute qu'aux inconditionnels de son univers. 



En ce qui concerne l'autre film coréen de la programmation, "The Vilainess" de Jung Byung Gil, malgré une scène d'ouverture très efficace, filmé à la première personne, le reste fait penser à un remake sans âme de "Nikita", aux scènes d'action fatigantes, tant elles sont illisibles à bien discerner,. Cela, faute à une "Shaky cam" remuant dans tous les sens, oubliant totalement le confort du spectateur. Et des longueurs parsemées de flashbacks incessants ou de scènes de dialogue sans réel intérêt, rendant le récit particulièrement confus !



A comparer, en film d'action pur et dur, le "Headshot" des frères Pang (2016) était dans le même genre, hautement supérieur à celui ci, sur tous les points.



Idem pour "Sweet Virginia"  de Jamie Dagg, qui malgré une excellente interprétation de Jon Bernthal ("The Punisher") et Chris Abbott, le film dénote clairement vers une ambiance à la "Fargo", mais de moins bonne facture, du à un contenu assez prévisible, d'un classicisme absolu de bout en bout.
Rien d'innovant ou de marquant en somme dans ce polar au rythme lent, aux intentions louables mais dont le traitement reste sans surprise.




Quant à "Replace" de Norbert Kiel, le film conte le récit d'une magnifique jeune femme qui s'aperçoit que son corps se recouvre soudainement de peaux mortes, occasionnant un vieillissement accéléré. Celle ci va trouver un moyen de freiner le phénomène en question, oui, mais à quel prix ?


Film intéressant mais loin d'être fascinant car même s'il dégage une atmosphère bien glauque dans le propos (la peur de vieillir trop vite), tout cela manque cruellement de profondeur et d'ambition, surtout avec un tel sujet, se limitant
à bien peu de choses au final.


Voilà pour ce tour d'horizon général de la programmation 2017 (même si je n'ai pu tout découvrir), et pour lequel nous allons refermer la page jusqu'à l'année prochaine ! 

En n'ayant aucun doute que le cru 2018 sera tout aussi riche envers ce cinéma de genre que l'on ne cessera de défendre en continuant à suivre de près, nous l'espérons, cette manifestation Parisienne devenue "la" référence incontournable d'un cinéma atypique sachant se renouveler, d'année en année...

P.Vaccaro (Atreyu)


Les Chroniques d'Atreyu souhaitent donc :

                                              Longue vie à l'Etrange Festival !




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