Chacun à son poste et rien ne va (1974) VO+STFR

Réalisé par : Lina Wertmüller
Avec : Luigi Diberti, Lina Polito, Nino Bignamini, Sara Rapisarda, Isa Danieli, Eros Pagni...
Origine : Italie
Durée : 1h45
Genre : Comédie dramatique
Note Imdb : 6,4
Qualité : Dvdrip vo+stfr

Encore deux petits jours et je m'en vais me détendre et voir je l'espère de nouvelles perles du fantastique à Gérardmer qui cette année propose quelques crus très alléchants, comme le dernier film de Pascal Laugier ("Martyrs") "Ghostland" ou encore "Chasseuse de géants" tirée d'une BD excellente que je suis très curieux de découvrir, notamment pour son univers visuel. J'ajouterai également "The Lodgers" , un film de fantômes pour une fois très original dans le propos. Vous aurez surement un retour de mes impressions et de celles du public sur les pages du blog pendant ou juste après le Festival. 

Pour le moment, je vous propose à nouveau une pépite rarissime du prolifique cinéma italien des années 70, histoire d'enrichir encore "Les Chroniques" pour avoir le maximum à proposer dans le genre mais aussi pour vous toutes et tous, avides de découvertes de ce cinéma là, en particulier. Avec "Chacun à son poste et rien ne va", que la réalisatrice italienne d'origine suisse (de par son nom) Lina Wertmüller réalise en 1974 (déjà très présente avec quelques films majeurs de sa carrière sur ce blog), on est dans une vision de la société tragi-comique (plus comique que tragique même si le revers de bâton peut parfois faire mal) qui articule son récit autour de la quête effrénée de l'argent, de l’hyper consommation ou de l'aspect souvent absurde de la vie moderne. 

Mais resituons d'abord l'histoire :  

Un groupe d'immigrés du Sud de l'Italie accepte de partager un immeuble collectif à Milan, ainsi que les dépenses quotidiennes. Gino, après plusieurs efforts pour se trouver un travail honnête, devient un voleur. Carletto devient cuisinier. Biky et Adelina font les femmes de chambre. Isotta se prostitue. Sante, un Sicilien, devenu en peu de temps le père de sept enfants, accepte n'importe quoi, y compris de participer à un attentat d'obédience fasciste...

Vous l'aurez compris, quand on lit le résumé, c'est aussi une image exubérante de la vie sociétale dont il est aussi question ici,  avec toujours cette réflexion très juste que les tenants et aboutissants des chemins qu'on prend dans la vie s'avère parfois fastidieux pour réussir le mieux possible sans avoir trop de regrets ensuite...

Lina Wertmüller (agé de 91 ans aujourd'hui) se pose donc en métronome de nos obsessions, de nos angoisses, de nos envies, de notre volonté d'avancer ou pas, avec les obstacles parfois cruels que les protagonistes attachants de cette fable moderne, vont rencontrer dans leur quête de réussite, pour prouver que rien n'est facile et acquis face aux interrogations sociales, politiques et même amoureuses ou sexuelles...

En somme, un film qui parle de choses essentielles, avec une troupe de comédiens italiens, pour la plupart peu connus à l'époque mais qui sont tous parfaits dans leurs rôles respectifs, de par leur caractères diamétralement opposés mais unis dans l'adversité. 

Encore une fois, une petite perle qui fait réfléchir sur nos choix, au travers de plusieurs personnages, dont on pourrait s'identifier pour certains, Quoi qu'il en soit, un film qui démontre la vitalité du cinéma d'auteur italien de cette grande époque !

Et merci de vos nombreux commentaires à venir !


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Stfr  (de très bonne facture):
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                                               Extrait BO Piero Piccioni